Lorsque les parents de Simon Limbres, 19 ans, victime d’un accident de voiture au retour d’une session de surf avec des amis dans le pays de Caux, arrivent à l’hôpital du Havre, celui-ci est en état de mort cérébrale. Dans la violence du choc et de l’inacceptable, il va leur falloir décider d’un éventuel don d’organes. Leur autorisation déclenche la « migration » du coeur de Simon vers un autre corps. Le roman, lui, a déjà commencé, entraînant le lecteur dans le rythme si singulier de Maylis de Kerangal : son écriture ample, précise, foisonnante est dans le même temps incroyablement haletante, d’une rare efficacité. Une épopée de vingt-quatre heures entre deux hôpitaux et deux battements de coeur.
Maylis de Kerangal, Réparer les vivants, Verticales, 2014.