« Qu’est-ce que je cherche, tome après tome, dans Dernier Royaume ? Une autre façon de penser à la limite du rêve. Une façon de s’attacher au plus près de la lettre, à la fragmentation de la langue écrite, et d’avancer en décomposant les images des rêves, en désordonnant les formes verbales, en exhumant les textes sources. […] Ce dixième tome de Dernier royaume n’a qu’un sujet : le faux qui fait le fond de l’âme. Le fond de l’âme hallucine. Le langage dédouble ses fantômes. Tous les arts élèvent des mondes faux. […] »
Pascal Quignard
Depuis 2002, avec la publication des Ombres errantes, Pascal Quignard construit une œuvre, au sein même de son œuvre d’écrivain, intitulée Le Dernier royaume. Dans chaque volume, Pascal Quignard approfondit une idée – ou une réflexion –, l’éclaire, la nourrit, l’embrasse entièrement pour la laisser s’infuser en chaque lecteur. Pour cela, il s’appuie aussi bien sur sa culture, ses lectures, que sur la manière dont il reçoit le monde.
Pascal Quignard, L’enfant d’Ingolstadt, Grasset, 2018.