Chaque séance dure trois heures (une demi-heure d’accueil et de mise en place, deux heures d’atelier, une demi-heure de discussion plus ouverte autour d’un goûter) et concerne 10 à 12 hébergés. Les obligations et aléas de la vie des hébergés du centre impliquent une grande flexibilité. L’assiduité n’est pas exigée, tout comme la maîtrise de la langue et de l’écriture. L’atelier doit rester un lieu d’accueil, ouvert à qui veut, qui peut, parlant français ou pas, l’écrivant ou pas. Tout ce qui est dit peut-être écrit, retranscrit, traduit.
Judith Perrignon et Yann Apperry se partagent les 30 séances d’atelier annuelles. Leur duo d’auteurs permet d’aborder différents “chemins d’écriture”, différentes approches.
L’objectif de cet atelier est de permettre aux hébergés une réappropriation positive de la langue, dont les lacunes posent parfois certains problèmes de socialisation. Le souhait est que les hébergés aient un « temps à eux », différent des autres temps de la vie du centre, où ils puissent se souvenir, s’inventer, se surprendre. L’atelier devient un lieu où hébergés et personnels se rencontrent dans un autre contexte que leurs rapports habituels.
À la fin de la saison, une restitution publique a lieu sur la scène de la Maison de la Poésie afin de faire entendre au grand public toute la richesse qui émane lors des ateliers. Une création sonore, réalisée tout au long de l’atelier, vient alimenter la restitution et offrir aux participants une trace de leur expérience avec la Maison de la Poésie, tout comme la réalisation d’un livret distribué à chacun et comprenant l’ensemble des textes imaginés lors de l’atelier.
Retrouvez les textes issus de l’atelier 2020-2021 dans le livret Baladabécédaire, disponible ici.