Notre relation aux bêtes en général, mais plus particulièrement à celles peuplant les villes, est un reflet direct de notre relation aux autres et à leurs différences. Nous nous étonnons de leur présence, nous les observons avec curiosité ou indifférence et parfois aussi nous les repoussons. Par le texte, la musique et la vidéo, nous allons tenter de nous rapprocher de ces présences quasi invisibles, nous allons nous souvenir qu’elles nous accompagnent dans nos existences citadines, nous allons tenter d’imaginer ce que c’est que d’être un rat ou un cafard en inventant des conditions de perceptions qui soient proches des leurs. Et ce travail nous conduira sans doute à penser autrement nos villes en ouvrant notre regard et tous nos sens à l’existence furtive de ces êtres différents qui ont été, bien souvent, nos prédécesseurs sur les territoires que nous occupons.
Avec Olivia Rosenthal (texte et voix) & Eryck Abecassis (vidéo et musique) – www.eryckabecassis.com
Production : La Muse en Circuit/Centre national de création musicale – Coproduction : MC93 de Bobigny – Avec le soutien du Festival Masnâa et de l’Institut français du Maroc.
Olivia Rosenthal, Toutes les femmes sont des Aliens, Verticales, 2016.