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Câest lors dâune visite au musĂ©e dâAquitaine de Bordeaux, dans lâexposition consacrĂ©e Ă la traite nĂ©griĂšre, quâAnne-Marie Garat tombe en arrĂȘt devant un certain cartel aux termes pour le moins Ă©quivoques. NĂ© dâune colĂšre qui aurait pu rester passagĂšre, ce livre revient, avec toute lâhonnĂȘtetĂ© et lâĂ©nergie quâon connaĂźt Ă son auteur, sur lâhumeur noire qui sâinstalle, quâelle a beau raisonner, jusquâĂ ce quâelle vire Ă lâobsession, ouvrant sur une infinitĂ© de questionnements. Aux premiers rangs desquels le rapport dâune ville Ă son histoire, lâamnĂ©sie ou le mensonge collectif, le trĂšs actif et toxique dĂ©ni du passĂ© esclavagiste et colonial. RĂ©flexion qui interroge aussi et autant son propre rapport, intime et conflictuel, Ă sa ville natale, Ă son appartenance et donc Ă son enfance, sa famille, sa propre trajectoire. Et, bien sĂ»r, le nerf de la guerre pour un Ă©crivain : les mots, le langage, leur rĂŽle et leur puissance ou leur nuisance dans nos reprĂ©sentations de lâHistoire et de la vĂ©ritĂ©. OĂč se vĂ©rifie que tout est liĂ©, que tout importe au mĂȘme titre.
Ă lire – Anne-Marie Garat, Humeur noire, Actes Sud, 2021.