« J’ai l’impression que je ne fais pas partie de ce monde », explique la narratrice de Gaëlle Obiégly en guise d’avertissement au lecteur. C’est pourtant bien « ce » monde dont elle doit rendre compte pour son métier de journaliste. Alors elle décrit les choses telles qu’elles lui apparaissent : de son point de vue, chaque expérience semble toujours inattendue, entre drôle et absurde, et tous les autres s’appellent « mon prochain » – sauf quand elle évoque son «amie Gaëlle ».
Partie en mission à Los-Angeles, la narratrice n’arrive pas à rencontrer le « patron autiste d’une entreprise géante » qu’elle doit interviewer. Mais elle tombe sur Adam, puis sur son fils fugueur. C’est le début d’un voyage où vont s’enchaîner des situations aussi fantasques que troublantes ; à l’image de ce récit délicieusement décalé.
A lire – Gaëlle Obiégly, Mon prochain, Verticales, 2013.