Et si le poète était forcément soufflé par l’animal, en lui, par désirs projetés ? Et si la pensée n’était qu’air brassé, comme dans toutes les gueules ? Et si rien n’avait séparé l’homme de la bête, jamais. Et s’il fallait préférer chanter ? Et si le devenir-animal n’était pas un devenir-autre mais un devenir-soi.
Les poèmes pneumatiques de Sébastien Lespinasse et de Vincent Tholomé (avec Maja Jantar) respirent au grand air, et répondent au deuil et au vide par la tête charnelle. Le corps de chair du poète devient instrument conjurateur, crâne animal, animal central. Animal sensible.
Poètes sonores, poètes performeurs, Sébastien Lespinasse et Vincent Tholomé viendront dire quelques uns de leurs textes autour d’un thème fondateur, celui de l’animalité.
Soirée conçue par Mathieu Brosseau.